La recherche suisse retrouve sa place en Europe : un pas décisif pour l’avenir

Arnaud Midez
Arnaud Midez
11 April 2025 Lesezeit: 3 Minuten
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Forscher um einen Tisch
Le 9 avril 2025, le Conseil fédéral a franchi une étape clé pour la recherche et l’innovation suisses. Il a approuvé l’accord avec l’Union européenne sur les programmes européens dans les domaines de l’éducation, de la recherche, de l’innovation et de la santé. La signature de l’accord est prévue pour novembre 2025. Une fois signé, il pourra être appliqué à titre provisoire, avec un effet rétroactif au 1er janvier 2025. Cette étape ouvre la voie à une association tant attendue à Horizon Europe, Euratom et Digital Europe.

Une réintégration attendue, sous conditions

Depuis début 2025, les chercheurs et chercheuses suisses peuvent à nouveau participer à la grande majorité des appels à projets Horizon Europe, Euratom et Digital Europe. L’octroi direct de financements par la Commission européenne et la coordination de projets devraient redevenir possibles dès l’entrée en vigueur provisoire de l’accord. Ce retour progressif marque une sortie de l’isolement partiel que le monde de la recherche suisse a connu depuis 2021.

En s’engageant financièrement pour l’année de programme 2025, la Suisse montre sa volonté de redevenir un partenaire de plein droit dans la construction de l’espace européen de la recherche, de l’innovation et de la technologie. L’accord ouvre également la voie à une participation future à d’autres programmes européens, tels qu’ITER (énergie de fusion), Erasmus+ (à partir de 2027) et EU4Health (une fois le paquet bilatéral ratifié).

Un signal fort pour l’attractivité et la compétitivité de la Suisse

Cet accord, une fois appliqué, devrait renforcer la visibilité et la crédibilité de la Suisse dans l’espace européen de l’innovation. Il envoie un message clair aux talents, aux chercheurs d’élite, aux startups et aux institutions : la Suisse est de retour dans le réseau européen de l’innovation. Et elle veut y jouer un rôle de premier plan.

C’est aussi une excellente nouvelle pour les entreprises suisses, qui bénéficient des retombées concrètes des programmes européens : recherche appliquée, transfert technologique, innovation collaborative.

Reste une condition : la mise à jour de la voie bilatérale

Mais une incertitude subsiste: tant que le nouveau paquet d’accords bilatéraux (Bilatérales III) n’aura pas été ratifié, l’association de la Suisse restera provisoire. Ce lien montre à quel point la voie bilatérale est essentielle pour garantir un accès durable aux programmes européens.

Une décision stratégique pour l’avenir

Les milieux académiques et économiques sont unanimes : l’association pleine aux programmes européens est un investissement d’avenir, un levier de compétitivité, un outil d’internationalisation et un pilier de souveraineté scientifique. Ce n’est pas un privilège, c’est une nécessité.

À l’Alliance ouverte+souveraine, nous saluons cette étape importante. Elle montre qu’une Suisse connectée à l’Europe est non seulement possible, mais bénéfique. À nous toutes et tous de garantir que cette dynamique s’inscrive dans la durée.

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Infographie FR - Horizon

En participant pleinement au programme Horizon 2020, le prédécesseur de Horizon Europe, la Suisse a pu s’impliquer dans un grand nombre de projets de recherche à l’échelle européenne.

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